Oliver Cromwell

Oliver Cromwell
Illustration.
Portrait d'Oliver Cromwell par Samuel Cooper.
Fonctions
Lord-protecteur du Commonwealth d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande

(4 ans, 8 mois et 18 jours)
Prédécesseur Fonction créée
Conseil d'État
Charles Ier (indirectement, roi d'Angleterre)
Successeur Richard Cromwell
Député anglais

(13 ans, 1 mois et 22 jours)
Circonscription Cambridge
Prédécesseur Thomas Achat
Député anglais

(1 an et 1 mois)
Circonscription Huntingdon
Prédécesseur Arthur Mainwaring
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Huntingdon
Drapeau de l'Angleterre Royaume d'Angleterre
Date de décès (à 59 ans)
Lieu de décès Palais de Whitehall, Londres
Commonwealth d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande
Sépulture Sidney Sussex College (Cambridge)
Père Robert Cromwell
Mère Elizabeth Steward
Conjoint Elizabeth Bourchier
Enfants Robert Cromwell
Oliver Cromwell
Bridget Cromwell
Richard Cromwell
Henry Cromwell
Elizabeth Cromwell
James Cromwell
Mary Cromwell
Frances Cromwell
Diplômé de Sidney Sussex College (Cambridge)
Profession Militaire
Religion Puritanisme

Signature de Oliver Cromwell

Oliver Cromwell
Chefs d'État britanniques

Oliver Cromwell
Surnom Old Noll
Old Ironsides[1]
Origine Anglais
Allégeance Drapeau de l'Angleterre Royaume d'Angleterre
Commonwealth d'Angleterre
Commonwealth d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande
Arme Cavalerie
Grade Lieutenant général
Années de service 16421658
Commandement Milice
Association de l'Est
New Model Army
Conflits Guerres des Trois Royaumes
Faits d'armes Bataille de Gainsborough
Bataille de Marston Moor
Seconde bataille de Newbury
Bataille de Naseby
Bataille de Langport
Bataille de Preston
Siège de Drogheda
Sac de Wexford
Siège de Waterford
Bataille de Dunbar
Bataille de Worcester
Autres fonctions Député
Lord-protecteur

Oliver Cromwell, en français Olivier Cromwell, né le 25 avril 1599 ( dans le calendrier grégorien)[note 1] à Huntingdon et mort le 3 septembre 1658 ( dans le calendrier grégorien) à Londres, est un militaire et homme politique anglais, particulièrement connu pour avoir établi en 1649 le gouvernement républicain de l'Angleterre, et l'avoir officiellement dirigé à partir de 1653, avec le titre de lord-protecteur.

En tant que principal commandant de la New Model Army (« Armée d'un nouveau genre » ou « Armée remodelée ») des Britanniques (Anglais et Écossais) révoltés contre le roi Charles Ier, il est vainqueur des royalistes et, après l'exécution du roi en 1649, se hisse au premier plan dans le « Commonwealth anglais », conquérant l'Irlande et l'Écosse.

Issu de la gentry, il bénéficie de revenus très modestes jusqu'à ce qu'il reçoive en héritage le patrimoine de son oncle[2]. En même temps que ce retournement du sort, il se convertit à une forme de puritanisme et fréquente une secte protestante considérant que la Réforme n'est pas encore achevée. Il en fait une partie essentielle de sa discipline de vie et de son univers mental. Il est alors élu au Parlement par la circonscription de Cambridge au cours des Short et Long Parliaments, puis est impliqué dans la guerre civile anglaise aux côtés des Roundheads, littéralement « Têtes rondes », ou parti parlementaire, opposé à celui des royalistes.

Soldat compétent, il est promu de simple chef d'une troupe de cavalerie à commandant de l'armée entière. Cromwell se trouve aussi parmi les signataires de l'arrêt de mort prononcé contre le roi Charles Ier en 1649, et membre du Rump Parliament (« Parlement croupion »), qui siège de 1649 à 1653. Ce même parlement envoie Cromwell conquérir l'Irlande, ce qu'il fait de 1649 à 1650, pour se tourner ensuite contre l'armée écossaise de 1650 à 1651. Le , se sentant suffisamment maître de la situation, il dissout par force le parlement, et établit pour un court laps de temps le Barebone's Parliament, également nommé « Assemblée des Saints », en raison de la stricte doctrine puritaine de ses membres. Cette dernière assemblée s'auto-dissout peu avant que Cromwell soit fait lord-protecteur d'Angleterre, du pays de Galles, d'Écosse et d'Irlande le de la même année. À sa mort, il est d'abord enterré à l'abbaye de Westminster, mais lorsque les royalistes reviennent au pouvoir, ils déterrent son corps, l'enchaînent et le décapitent.

Cromwell est l'une des figures les plus controversées de l'histoire des îles Britanniques. Alors que le poète et essayiste John Milton, ainsi que les historiens Thomas Carlyle ou Samuel Rawson Gardiner voient en lui un héros de la liberté, d'autres tels David Hume, Winston Churchill et David Sharp en font un tyran, dictateur régicide. Au sein de la population, les sentiments exprimés sont tout aussi mitigés et passionnés, puisque pour les uns, il s'agit de l'un des plus grands héros nationaux de la patrie anglaise[note 2], alors que pour d'autres ses mesures prises contre les catholiques irlandais étaient presque génocidaires ; il est donc généralement détesté en Irlande. À l'international, certains historiens le comparent parfois à Maximilien de Robespierre et Vladimir Ilitch Lénine, puisqu'ils sont considérés comme les principaux responsables de régicides, tout en se rendant ultérieurement responsables de pratiques répressives et d'expériences dictatoriales voire proto-totalitaires éloignées des idéaux de libertés affichés lors des révolutions menées[3],[4],[5],[6].

  1. Charles Dickens, A Child's History of England volume 3, Bradbury and Evans, , p. 239
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  3. Paul Chopelin et Sylvène Édouard, « Conclusion. La seconde mort des princes martyrs », dans Le sang des princes : Cultes et mémoires des souverains suppliciés (XVIe – XXIe siècles), Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7535-5983-7, lire en ligne), p. 309–313
  4. (de) « Princes martyrs », sur calenda.org (consulté le )
  5. (en) Bill Bowring, « Cromwell, Robespierre, Stalin (and Lenin?): Must Revolution Always Mean Catastrophe? », SSRN,‎ (lire en ligne)
  6. « Gueniffey : « Robespierre incarne d'une façon chimiquement pure l'idée de la table rase » », sur Le Figaro, (consulté le )


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