La P-26 (Projekt 26 en référence au nombre 426 dans le rapport du Conseil fédéral sur la politique de sécurité du )[1] était une organisation secrète suisse créée en 1979 et dissoute en pour la préparation de la résistance suisse dans le cas où le pays aurait été occupé[2]. Active pendant la guerre froide, son rôle était d'organiser une résistance en cas d'invasion par le pacte de Varsovie[3].
Une étude universitaire publiée en affirme que la P26 ne faisait pas directement partie du réseau Gladio, mais avait des relations étroites avec le MI6 britannique[4]. Le conseiller nationalRemo Gysin qualifie les rapports qu'entretenait la P26 avec les services secrets britanniques (MI6) et l'OTAN de « notoires »[5].
En 2019, les allégations portant sur les membres du réseau P-26 sont battues en brèche, de nombreuses conclusions tirées au début des années 1990 s'avérant ne pas correspondre à la vérité historique. D'après l'historien Titus Meier(de), parler d'armée secrète relève de la « fabulation »[6].
↑(de) Titus J. Meier, Widerstand im Besetzungsfall. Die Schweiz im Kalten Krieg, , 580 p. (ISBN978-3-03810-332-5), p. 468
↑Martin Matter, Le faux scandale de la P26 et les vrais préparatifs de la résistance, Slatkine, , 240 p. (ISBN978-2-8321-0582-5)
↑(de) Annonce d'une étude de l'EPFZ sur les armées secrètes mises en place par l'OTAN et le MI6 durant la guerre froide, et la P26 suisse. (en) La même, en anglais.
↑Objet 05.3374 : Interpellation Remo Gysin du . « Armées secrètes de l'OTAN. La Suisse et la "stratégie de la tension" » [lire en ligne]