Paraige

Blasons des paraiges de Metz, aux alentours du XVe siècle dans un vitrail de l'église Saint-Martin (avec les armoiries Maison de Heu à la place de celles du Commun).

Les paraiges (calque du latin populaire paraticum, dérivé de l'adjectif pair “pareil, égal” avec ajout du suffixe -aige dont le ‘i parasite’ est propre à la scripta lorraine et qui a été traduit paragium en latin médiéval, signifie "famille, parenté ; noble naissance ; association, société, collège")[1] ou ligna(i)ges de Metz (Ligne/Généalogie)[2],[3] constituent la classe héréditaire qui avait au sein de la ville le monopole des fonctions publiques dirigeantes et formait l’oligarchie urbaine de la ville de Metz au Moyen Âge et jusqu'à la fin de l'Ancien Régime[4].

Chacun des cinq paraiges patriciens possédait un vaste hôtel crénelé et entouré de tours, dont son chef occupait le principal appartement. Un sixième paraige dit du Commun regroupait des familles commerçantes plus récemment installées dont l'influente Maison de Heu.

  1. Auguste Prost, Les Paraiges messins : mémoire lu au Congrès des Sociétés savantes à la Sorbonne le 10 avril 1874, Metz, Impr. de J. Verronnais, , p. 5
  2. Westphal, o. Vornamen: Geschichte der Stadt Metz, Deutsche Buchhandlung (G. Lang), I. Teil, Bis zum Jahre 1552, Metz 1875, S. 119.
  3. Le terme paraige est spécifiquement messin. Le mot lignaige était également employé : Henri Klipffel, Les paraiges messins : étude sur la république messine du treizième au seizième siècle, Metz-Paris, 1863, p. 22 « que nuls homme ne femme de nous menans de Mets ne puent lever chaignes ne tenir chaignes se dont n’étaient de l’un des six lignaiges qu’on dit paraiges… » et p. 21 : « de lignaige de par père ou de par mère. »
  4. Référence principale, avec abondante bibliographie: Alain van Dievoet, "Lignages de Bruxelles et d'ailleurs", dans: Les lignages de Bruxelles. De brusselse geslachten, n° 166, Bruxelles, juillet 2010, pp. 363-371.

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