Parlers gallo-italiques

Langues gallo-italiques
Pays Italie, France, Monaco, Suisse, Saint-Marin
Région Piémont, Ligurie, Lombardie, Emilie-Romagne (Italie), Tessin, Grisons (Suisse), Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Corse (France)
Classification par famille
Codes de langue
Glottolog gall1279

Les parlers gallo-italiques[1] (parfois dénommés gallo-italiens ou langue padane[2]) sont des langues romanes parlées dans le nord de l’Italie et en Suisse[3],[4]. Ils sont, au sein de la famille des langues indo-européennes, intermédiaires entre les groupes gallo-roman et italo-roman des langues romanes occidentales.

Représentation des langues et dialectes italiens, où les parlers gallo-italiques sont en vert dans le nord de la péninsule

Parmi les caractéristiques typiques des langues gallo-romanes, on remarquera l'affaiblissement des syllabes atones (surtout en émilien et en romagnol), la nasalisation de certaines voyelles, la sonorisation des consonnes occlusives intervocaliques et la réduction des géminées dans la même position (lénition), la chute dans de nombreux cas des consonnes finales et le manque d'épithèse ainsi que la présence, dans de nombreuses variantes de phonèmes vocaliques antérieurs arrondis (/y, ø/, appelées dans le passé des « voyelles troublées »). D'autres caractéristiques sont la résolution palatale autonome du groupe cl-, gl-, la palatisation de ca- et de ga- et le maintien jusqu'à un passé récent de -s[5],[6].

En font partie :

Ni le vénitien ni l'istriote ne font partie du gallo-italique.

  1. Le terme est surtout utilisé au pluriel. Ces langues sont parfois qualifiés de « haut-italiens » ou de « cisalpins », selon un terme employé par Giovan Battista Pellegrini en 1973.
  2. Sergio Salvi, La lingua padana e i suoi dialetti, suppl. ai Quaderni Padani n° 25/26, La Libera Compagnia Padana, Novara, 1999
  3. La définition précise d'un italien septentrional (même le nom est contesté et comporte de nombreuses variantes : italien du Nord, cisalpin, etc.), comme d'un ensemble de parlers apparentés, ne fait pas l'unanimité. Selon Jean-Marie Klinkenberg, spécialiste belge des langues romanes, la bonne définition et le bon titrage serait parlers gallo-italiques, alors qu'il n'existe pas un italien septentrional
  4. Jean-Marie Klinkenberg, Des Langues romanes, Louvain-la-Neuve, Duculot, 1994
  5. A. A. Sobrero, A. Maglietta, Introduzione alla Linguistica Italiana
  6. G. B. Pellegrini, "Il “Cisalpino” e l’italo-romanzo", in Archivio Glottologico Italiano, LXXVII, 1992, p. 272-296.

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