Parti socialiste italien

Parti socialiste italien
(it) Partito Socialista Italiano
Image illustrative de l’article Parti socialiste italien
Logotype officiel.
Présentation
Fondation
Disparition
Scission dans Faisceaux d'action internationaliste (1914)
Siège Via del Corso, 476 - Rome
Organisation de Jeunesse Federazione dei Giovani Socialisti Italiani (FGSI)
Journal Avanti!
Idéologie - Avant 1976 : Socialisme, Social-démocratie, Socialisme révolutionnaire, Socialisme démocratique, Marxisme

- Après 1976 : Social-démocratie, Social-libéralisme, Réformisme, Européisme
Affiliation européenne Parti socialiste européen
Affiliation internationale Internationale socialiste
Adhérents 43 052 (1994)
Couleurs Vermillon, Rouge

Le Parti socialiste italien (PSI, Partito Socialista Italiano en italien) était un parti politique italien de gauche, fondé en 1892 par Filippo Turati, Guido Albertelli et Giuseppe Canepa, et dissous en novembre 1994.

Lors de sa fondation en 1892, dans la salle Sivori de Gênes son nom est Partito dei Lavoratori Italiani (Parti des Travailleurs Italiens); puis à Reggio d'Émilie en 1893, le nom devient Partito Socialista dei Lavoratori Italiani (Parti Socialiste des Travailleurs Italiens) ; lors du congrès de Parme en 1895, il prend son nom définitif de Partito Socialista Italiano.

Le PSI, durant ses 102 ans d'existence, connut de nombreux bouleversements et changea souvent d'orientation idéologique. Après avoir été le premier parti italien de masse[1] à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, il entra en crise sur la question de sa soumission à l'Internationale communiste, et en 1921, une fraction importante du PSI fit scission pour créer le Parti communiste d'Italie (qui devint ensuite le Parti communiste italien), d'inspiration marxiste-léniniste. Le parti, qui fut un opposant majeur du fascisme dès son apparition, fut dissous par décret le . Il se reconstitua alors en France grâce à l'impulsion de Luigi Campolonghi et du trésorier Ferdinando Bosso et participa de façon importante à l'antifascisme clandestin. En 1943, après le débarquement des Alliés et la chute de Mussolini, beaucoup de ses membres revinrent en Italie et s'impliquèrent dans la Résistance. Après la guerre, le PSI joua un rôle majeur dans la naissance de la République.

Après avoir renoué avec les communistes dans les années 1930, le PSI rompit avec eux à la suite de la répression de l'insurrection de Budapest par les troupes soviétiques en 1956. Il commença alors un rapprochement avec la Démocratie chrétienne, le premier parti du pays, débouchant dans les années 1960 sur une alliance de centre gauche. Ainsi, il forma, en 1966, avec le Parti social-démocrate italien (PSDI), le Parti socialiste unifié (PSU). Les deux partis fusionnent en 1968 au sein du PSI, mais les membres du PDSI s'en retirent dès 1969. Le parti resta alors ensuite tiraillé entre communistes et démocrates-chrétiens jusqu'en 1976, lorsque, sous l'impulsion de son nouveau secrétaire général Bettino Craxi, il abandonna toute référence au marxisme pour se diriger vers la social-démocratie[2]. Il connut alors une ascension lors des années 1980, ponctuée par la présence de Craxi à la présidence du Conseil, de 1983 à 1987.

De 1992 à 1994, le scandale Tangentopoli révéla un vaste réseau de corruption et de financement illicite des partis politiques italiens, menant à la disparition de la plupart d'entre eux. Le PSI n'échappa pas à la tourmente, et disparut à la fin de l'année 1994, dans le cadre d'un profond bouleversement de la scène politique italienne.

  1. (it) Pinto Carmine, Fine di un partito. Il partito socialista italiano dal 1992 al 1994, Editori Riuniti, , 200 p.
  2. (it) Bettino Craxi, « Il vangelo socialista », L'Espresso,‎ (lire en ligne)

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