Philanthropie

La philanthropie, du grec ancien φίλος / phílos « ami », « aimer », et de ἄνθρωπος / ánthrôpos « humain », « genre humain », signifiant littéralement « amour de l'humanité », désigne couramment une attitude de bienfaisance de personnes à l'égard d'autres personnes qu'elles considèrent comme démunies matériellement ou malchanceuses.

Par extension, le mot désigne une philosophie ou doctrine de vie d'inspiration humaniste émanant d'une catégorie sociale de personnes s'estimant matériellement nanties et mettant la cohésion de l'humanité au premier plan de leurs priorités.

Née à la fin du siècle des Lumières, à une époque marquée par la déchristianisation et la montée en puissance des États-nations, cette philosophie se substitue progressivement à la charité chrétienne[1] et préfigure en partie ce que seront plus tard les politiques publiques d'aide sociale, du moins dans des pays comme la France, marqués par la culture laïque (aide assurée directement par l'État ou par le biais de structures déclarées d'utilité publique). Aux États-Unis, où la religion chrétienne imprègne encore fortement la politique et le débat public, les pratiques de philanthropie sont particulièrement vivaces.

Selon les contextes, la philanthropie est portée par un idéal authentiquement altruiste ou au contraire par le souci de s'insérer dans la bien-pensance de la classe dirigeante, la bourgeoisie, et celui d'en retirer un bénéfice indirect, en termes de reconnaissance sociale. Le mécénat des entreprises est généralement désigné sous le terme de Responsabilité sociétale (ou sociale) et est en partie encadré par la norme ISO 26000.

  1. Céline Leglaive-Perani, « De la charité à la philanthropie », in Archives Juives, vol no 44, 2011

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