Picard

Picard
ch'ti, ch'timi, rouchi, el patwé[1]
Pays France, Belgique
Région Hauts-de-France, Hainaut
Nombre de locuteurs 700 000 (1998)[2]
Nom des locuteurs picardophones
Typologie SVO
Classification par famille
Codes de langue
IETF pcd
ISO 639-2 roa[3]
ISO 639-3 pcd
Étendue Individuelle
Type Vivante
ISO 639-5 roa[3]
Linguasphere 51-AAA-he
État de conservation
Éteinte

EXÉteinte
Menacée

CREn situation critique
SESérieusement en danger
DEEn danger
VUVulnérable
Sûre

NE Non menacée
Langue sérieusement en danger (SE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français) :
Ches honmes pi ches fanmes is vient't tertous au monne libe, aveuc ches minmes droèts pi l'minme dingnité. Leu raison pi leu conscienche is font qu'is ont l'dévoér dé s'conduire inter eus conme des frères.
Carte
Image illustrative de l’article Picard
L'aire de répartition du picard.

Le picard (El picard, ch'picard en picard ou el patwé, ch'patwé) est une langue romane traditionnellement parlée en France dans une partie de la région Hauts-de-France ainsi que dans l’ouest de la Belgique romane (plus précisément dans la province de Hainaut[4], à l’ouest d’une ligne Rebecq-Beaumont-Chimay). Le picard est un élément de l'ensemble dialectal traditionnellement désigné comme langue d'oïl.

Pour désigner cette langue, on utilise picard dans la région Picardie et le plus souvent les mots ch’ti et ch’timi dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais (rouchi dans la région de Valenciennes). Cependant, la plupart des locuteurs concernés ont le sentiment d'user d'un patois – terme péjoratif délibérément utilisé par les linguistes à l'époque où l'Instruction publique avait pour mission de répandre l'usage du français sur l'ensemble du territoire et notamment dans les campagnes. Les linguistes, quant à eux, emploient le terme picard. En effet, qu’on l’appelle picard ou ch’ti, il s’agit de la même langue, les variétés parlées en Picardie, dans le Nord-Pas-de-Calais ou en Belgique étant largement intercompréhensibles et partageant des caractéristiques morphosyntaxiques fondamentalement communes.

Son utilisation quotidienne ayant fortement décliné, le picard est considéré par l'Unesco comme une langue « sérieusement en danger »[5].

  1. « Wassingue, dépiauter, rétu: ces mots qui ne se disent qu'en picard/ch'ti, qui n'ont pas de traduction en français et qui ont donné un mot en français », sur franceinfo (consulté le )
  2. « Selon l'ONU, environ 500 000 locuteurs en France et 200 000 en Belgique », sur OHCHR (consulté le )
  3. a et b Code générique.
  4. Alain Jouret, 1914-1918 dans la région de Mons-Borinage. En patois et en images, Saint-Ghislain, 2018, 512 p. (Publication extraordinaire du Cercle d'histoire et d'archéologie de Saint-Ghislain et de la région, 17).
  5. « UNESCO Interactive Atlas of the World’s Languages in Danger », sur Unesco (consulté le ).

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