Pierre-Daniel Huet

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Pierre-Daniel Huet

Portrait de Huet gravé par Gérard Edelinck d’après Nicolas de Largillierre (1686).

Fonctions

Évêque diocésain Diocèse d'Avranches
5 mai 1692 - 20 avril 1699
Fabio Brulart de Sillery Roland-François de Kerhoën de Coëtanfao
Évêque diocésain Diocèse de Soissons (-Laon-Saint-Quentin)
13 novembre 1685 - 1689
Charles de Bourlon Fabio Brulart de Sillery
Fauteuil 21 de l'Académie française
30 juillet 1674 - 26 janvier 1721
Marin Le Roy de Gomberville Jean Boivin

Biographie

Naissance	8 février 1630 Caen
Décès	26 janvier 1721 (à 90 ans) Paris
Sépulture	Église Saint-Paul-Saint-Louis
Domiciles	Abbaye Saint-Étienne de Fontenay, maison professe de Paris
Formation	Collège du Mont
Activités	Évêque catholique (à partir du 24 août 1692), théologien, philosophe, écrivain, prêtre catholique
Période d'activité	À partir de 1652

Autres informations

Ordre religieux	Compagnie de Jésus
Consécrateur	François Harlay de Champvallon
Membre de	Académie française (1674-1721)
Maître	Samuel Bochart
Genre artistique	Traité
Archives conservées par	Institut international d'histoire sociale[1]

D’azur à 3 grelots d’or contreposés, surmontés de 2 mouchetures d’hermine d’argent.

Tombe de Huet en l’église Saint-Paul-Saint-Louis (Paris, quartier du Marais).

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Pierre-Daniel Huet, né à Caen le 8 février 1630 et mort à Paris le 26 janvier 1721, est un philosophe, théologien et érudit français. Il est évêque de Soissons, évêque d'Avranches et membre de l'Académie française. Étudiant brillant et prometteur, il est à la fois un savant entreprenant, un théologien averti, un philosophe polémique, un mondain et surtout un grand exégète et apologiste des Écritures. La Censura philosophiae cartesianae (1689), les Alnetanae Quaestiones (1690) ainsi que le Traité philosophique de la faiblesse de l’esprit humain (1723), font partie d’un large travail d’apologétique chrétienne, s’inscrivant dans un fidéisme faisant de la foi l’égale de la raison.

Huet est connu à la fois pour son scepticisme chrétien et pour son anticartésianisme. Après avoir embrassé la philosophie de Descartes, il reproche à ce dernier la subordination de la foi à la raison, la faiblesse de l'argument du cogito, son innéisme des idées et le caractère méthodique du doute. Entré dans les ordres tardivement, il aura été marqué toute sa vie par une forte proximité avec les diverses communions chrétiennes, mais également avec les dogmes païens, en témoigne un de ses premiers ouvrages, publié sous le titre de Demostratio evangelica (1679).

Son importance au sein de la République des Lettres nous donne un témoignage important de la vie intellectuelle de son époque, à laquelle il participa activement.