Plan Schlieffen

Carte surchargée avec des flèches représentant les armées allemandes passant par la Belgique pour foncer ensuite sur Paris.
Schéma montrant l'idée d'ensemble du plan Schlieffen de 1905 (différent de celui appliqué en 1914)[n 1] : sont indiqués les axes d'offensive des armées, ainsi que les différentes fortifications allemandes (en rouge), belges et françaises (en bleu).
Photo d'un wagon à marchandises rempli de soldats allemands.
Le plan Schlieffen est avant tout un plan de déploiement, le transport des troupes étant réalisé par chemin de fer. Ici un départ lors de la mobilisation d'août 1914 ; sur le wagon de la Cie d'Alsace-Lorraine : Ausflug nach Paris (voyage vers Paris), Auf Wiedersehn auf dem Boulevard (à bientôt sur le boulevard) et Auf in den Kampf, mir juckt die Säbelspitze (au combat, il me démange d'utiliser la pointe de mon sabre).

Le plan Schlieffen (der Schlieffenplan) est un plan militaire datant de 1905, qui a été appliqué sous une forme modifiée par les armées allemandes au tout début de la Première Guerre mondiale. Il doit son surnom au général von Schlieffen, chef de l'État-Major général de l'Armée allemande de 1891 à 1905, mais c'est le général von Moltke qui a adapté continuellement le plan de 1906 à 1913 (d'où son nom d'Aufmarschplan 1914, « plan de déploiement de 1914 ») et l'a fait appliquer en (d'où les autres surnoms de plan Schlieffen-Moltke ou de plan Moltke)[1].

Les idées maîtresses de ce plan sont d'abord de concentrer le gros des armées allemandes le long des frontières occidentales du Reich en n'assurant qu'une protection minimale à l'est face au danger russe. Ensuite, une attaque à travers le Luxembourg et la Belgique contournerait, par le nord, toutes les forces françaises massées le long de la frontière franco-allemande. L'aile droite marchante allemande pivoterait vers le sud pour prendre Paris et enfin encercler les troupes françaises. Ce plan implique l'obtention d'un droit de passage par la Belgique ou, à défaut, le passage en force avec violation de la neutralité belge.

Sa mise en application au tout début d'août 1914 a donné l'occasion aux armées allemandes de remporter la bataille des Frontières (du 7 au 23 août), mais le plan n'a pas permis d'emporter la décision avec la mise en échec des forces allemandes lors de la bataille de la Marne (du 6 au 9 septembre). Par la suite, le plan Schlieffen a été instrumentalisé, d'abord présenté comme une mécanique parfaite, il est devenu le symbole du militarisme allemand. Les autres puissances militaires ont leur plan équivalent, notamment la France avec le plan XVII.


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  1. Hénin 2012, p. 243.

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