Sous-ordres de rang inférieur
Les Primates, du latin primas, -atis (« celui qui occupe la première place »), sont un ordre de mammifères placentaires, qui rassemble les singes à queue, les grands singes, les Tarsiers, les Lémuriens et les Lorisiformes. Ils font partie du super-ordre des Euarchontoglires, en compagnie des Rongeurs, des Lagomorphes, des Dermoptères et des Scandentiens.
Les Primates comportent deux sous-ordres : les Strepsirrhiniens, auquel appartiennent les Lémuriens, les Loris et les Galagos, et les Haplorrhiniens, auquel appartiennent les Tarsiers et les Simiiformes, qui comprennent, entre autres, les Hominidae[1].
Les premiers primates vivaient dans les arbres des forêts tropicales[2], et ils possèdent encore de nombreuses adaptations à la vie dans cet environnement tridimensionnel. Presque tous sont au moins encore en partie arboricoles.
À l'exception d'Homo sapiens, qui habite tous les continents, la plupart des primates vivent dans des régions tropicales ou subtropicales d'Amérique, d'Afrique et d'Asie[3]. Leur poids varie de 30 g pour le Microcèbe de Mme Berthe à 200 kg pour le Gorille des montagnes. L'un des plus anciens primates connus est Teilhardina, qui vivait à la fin du Paléocène, il y a 55 à 58 millions d'années[4]. Les études d'horloge moléculaire suggèrent toutefois que les primates pourraient être plus anciens, avec une apparition au Crétacé supérieur, il y a plus de 66 millions d'années[4].
Considérés comme des mammifères généralistes, les primates présentent un large éventail de caractéristiques. Certains primates (notamment certains grands singes et les babouins) sont plus terrestres qu'arboricoles, mais toutes les espèces possèdent des adaptations pour grimper aux arbres. Les techniques de déplacement utilisées comprennent le saut d'arbre en arbre, la marche sur deux ou quatre membres, la locomotion sur les articulations et le balancement entre les branches des arbres (connu sous le nom de brachiation). Les primates sont caractérisés par un grand cerveau par rapport à d'autres mammifères, ainsi qu'un recours accru à la vision stéréoscopique, au détriment de l'odorat, le système sensoriel dominant chez la plupart des mammifères. Ces caractéristiques sont plus développées chez les vrais singes et nettement moins chez les loris et les lémuriens. La vision trichromatique s'est développée chez certains primates. Ils ont aussi un pouce opposable et certains ont des queues préhensiles. De nombreuses espèces présentent un dimorphisme sexuel, ce qui signifie que mâles et femelles diffèrent par des traits physiques, comme la masse corporelle, la taille des canines et la coloration. Les primates ont une vitesse de croissance plus lente que les autres mammifères de taille similaire et atteignent la maturité plus tard mais ont une durée de vie plus longue. Selon les espèces, les adultes peuvent vivre seuls, en couples ou dans des groupes allant jusqu'à des centaines de membres.
Les primates non-humains subissent un déclin très important au cours du XXIe siècle en raison des activités humaines. Selon une vaste étude de 2017, 60 % des espèces de primates sont en danger d’extinction d'ici 2040 à 2070[5].
Dans leur ouvrage Classification phylogénétique du vivant (tome 2) de 2017, Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader dénombrent 414 espèces actuelles[6].
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