Projet de la Baie-James

Au Québec (Canada), le projet de la Baie-James désigne une série d'aménagements hydroélectriques construits pour Hydro-Québec par la Société d'énergie de la Baie James dans le bassin versant de la Grande Rivière et d'autres rivières du Nord-du-Québec depuis 1973. La puissance installée des neuf centrales en service atteint 16 527 mégawatts (MW) à la fin de 2010[1]. Deux centrales, Eastmain-1-A (768 MW) et de la Sarcelle (150 MW) portent la capacité du complexe à 17 445 MW en 2012. La puissance installée du complexe équivaut à celle de toutes les centrales électriques d'un pays comme la Belgique[2].

La construction du complexe hydroélectrique a nécessité d'importantes modifications au cours de plusieurs des principales rivières du nord du Québec. Au nord-est, le bassin supérieur de la rivière Caniapiscau et une partie du bassin de la Grande rivière de la Baleine sont dérivés vers La Grande Rivière par le détournement Laforge. Au sud-est, une partie des débits des rivières Sakami, Opinaca, Eastmain et Rupert alimentent le réservoir Robert-Bourassa et les nouvelles centrales de l'Eastmain.

Avec la plus récente dérivation en , les centrales du complexe La Grande comme il est officiellement nommé[3], bénéficient des apports d'eau d'un bassin versant aménagé d'une superficie légèrement supérieure à 200 000 km2 en additionnant les bassins de La Grande Rivière 96 430 km2, de la rivière Caniapiscau 36 880 km2, de la Grande rivière de la Baleine 1 710 km2, de la rivière Eastmain 40 275 km2[4] et de la Rupert 31 430 km2[5].

Les travaux d'aménagement se sont déroulés en trois phases. La première, de 1973 à 1985 comprenait l'aménagement des trois plus grandes centrales du complexe et les détournements Caniapiscau et Eastmain-Opinaca-La Grande (EOL)[6]. La seconde, réalisée entre 1987 et 1996, ajoutait cinq centrales, y compris la centrale La Grande-1, le suréquipement de La Grande-2 et trois centrales dans le secteur compris entre le réservoir de Caniapiscau et le réservoir de La Grande-4. La dernière, amorcée en 2002, consiste en l'aménagement de trois nouvelles centrales, Eastmain-1, Eastmain-1-A et de la Sarcelle, ainsi que dérivation Rupert.

Déversoir du barrage Robert-Bourassa.
Intérieur de la centrale Robert-Bourassa.
Projet de la Baie-James, 1972-2006.
  1. Hydro-Québec Production, « Centrales hydroélectriques (au 31 décembre 2010) », sur Hydro-Québec (consulté le )
  2. Québec 2006, p. 10
  3. CBJNQ 1998, p. 122
  4. Société d'énergie de la Baie James 1987, p. 28
  5. Hydro-Québec Production 2004, p. 4-5
  6. Société d'énergie de la Baie James 1987, p. 11

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