Psychologie analytique

Allégorie alchimique (extraite de l'ouvrage Alchimie de Nicolas Flamel, par le Chevalier Denys Molinier XVIIIe siècle) représentant le caducée : bâton rouge surmonté d'un casque muni d'ailes (celui du dieu Hermès, patron des guérisseurs) et autour duquel s'enroulent deux serpents qui finissent par former une seule et même figure. En arrière-plan se détache un paysage bucolique.
Allégorie alchimique extraite de l'Alchimie de Nicolas Flamel, par le Chevalier Denys Molinier (XVIIIe siècle) et représentant les énergies conscientes et inconscientes se combinant pour guérir la personnalité.

La psychologie analytique (Analytische Psychologie en allemand), ou « psychanalyse jungienne[1] », est une théorie psychologique élaborée par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung à partir de 1913. Créée au départ pour se différencier de la psychanalyse de Sigmund Freud[J 1], elle se propose de faire l'investigation de l'inconscient et de l'« âme », c'est-à-dire de la psyché individuelle.

L'histoire de la psychologie analytique est intimement liée à la biographie de Jung. Représentée dans ses débuts par l'« école de Zurich », avec Eugen Bleuler, Franz Riklin, Alphonse Maeder et Jung, la psychologie analytique est d'abord une théorie des complexes psychiques, jusqu'à ce que ce dernier, dès sa rupture avec Freud, en fasse une méthode d'investigation générale des archétypes et de l'inconscient, ainsi qu'une psychothérapie spécifique.

La psychologie analytique, ou « psychologie complexe » (Komplexe Psychologie en allemand), est à l'origine de nombreux développements, en psychologie comme dans d'autres disciplines. Les continuateurs de Jung sont en effet nombreux, et organisés en sociétés nationales dans le monde. Les applications et développements des postulats posés par Jung ont donné naissance à une littérature dense et multidisciplinaire.

La faisant reposer sur une conception objective de la psyché, Jung a établi sa théorie en développant des concepts clés du domaine de la psychologie et de la psychanalyse, tels celui d'« inconscient collectif », d'« archétype » ou de « synchronicité ». Elle se distingue par sa prise en compte des mythes et traditions, révélateurs de la psyché, de toutes les époques et de tous les continents, par le rêve comme élément central de communication avec l'inconscient et par l'existence d'instances psychiques autonomes comme l'animus pour la femme ou l'anima pour l'homme, la persona ou l'ombre, communs aux deux sexes.

Considérant que le psychisme d'un individu est constitué aussi bien d'éléments de la vie personnelle du sujet que de représentations faisant appel aux mythes et symboles universels, la psychothérapie liée à la psychologie analytique se structure autour du patient et vise au développement du « Soi », par la découverte de cette totalité psychique à travers la notion d'individuation.

Le psychiatre suisse et ses continuateurs, dépassent en outre le cadre épistémologique de la psychanalyse freudienne pour explorer des disciplines comme la science physique ou les types de personnalités, qu'ils incluent dans une théorie psychique dite « analytique ». Cette intégration d'autres disciplines a provoqué des divergences théoriques nombreuses et les critiques de tous bords ont mis en cause la psychologie analytique, accusée d'être une « psychologie des races », voire une mystique.

  1. « La psychanalyse jungienne », sur cgjungfrance.com (consulté le ).


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