Psychologie criminologique

La psychologie criminologique est une sous-discipline de la psychologie.

La psychologie criminologique, psychologie criminelle, ou encore psychocriminologie sont trois expressions utilisées pour un domaine de recherche commun à la psychologie et à la criminologie, prenant comme objet d'étude le fonctionnement du sujet auteur et victime d'infractions pénales[1] mais aussi des fonctionnements anthropologiques et psychologiques des groupes. Les thématiques sont plurielles : la délinquance juvénile, les violences conjugales, les maltraitances infantiles, les homicides, les meurtres, l'inceste et les agressions sexuelles, la délinquance financière ou économique, le harcèlement. Dans l'Union européenne, au Canada et aux États-Unis, elle est une branche de la « psychologie légale », qui couvre toutes les interventions des psychologues dans le champ judiciaire. Une part importante de la psychologie criminologique, peu développée en France, est la psychologie du témoignage. La psychologie du crime s'intéresse à l'ensemble des écarts à la loi, l'ensemble des écarts aux codes. Il en est ainsi autant de l'injure, des incivilités, des violences, des maltraitances, des actes délinquants, du crime de sang, des crimes de guerre, des crimes sexuels. La psychologie criminologique analyse le rapport du sujet auteur avec les éléments de l'environnement, de la scène criminelle, mais aussi le rapport de l'auteur à la victime, l'un construisant l'autre dialectiquement. L'autre versant essentiel de la psychocriminologie est la victimologie. Pour sa part, la criminologie est l'étude du fait criminel.

Différentes expressions coexistent, et peuvent représenter des approches sensiblement différentes: criminologie, psychocriminologie, psychologie criminelle, psychologie criminologique, psychologie judiciaire, psychologie du crime, psychologie des violences. La psychologie criminologique peut se penser dans la psychologie clinique mais aussi en psychologie sociale et cognitive. Les méthodes de la psychologie criminologiques qui caractérisent son approche se fondent sur les savoirs cliniques. Elles prennent aussi en compte les savoirs d'autres champs disciplinaires comme le droit, la sociologie, l'anthropologie.

Le psychocriminologue travaille dans l'intersection dialectisée du droit, c'est-à-dire des écarts des personnes aux normes et aux valeurs, et des élaborations psychiques singulières avec la culpabilité psychologique, la honte, les dynamiques de passage à l'acte, la construction subjective de sens[2]. La caractéristique de la psychocriminologie est l'interdisciplinarité et la pluridisciplinarité des connaissances convoquées. En conséquence, il est apprécié dans différents secteurs d'emploi.

  1. Michel LUCI, « La psychopathologie des conduites criminelles », sur www.scienceshumaines.com, (consulté le )
  2. Patrick-Ange Raoult, « Psychologie clinique et criminologie: », Bulletin de psychologie, vol. Numéro 481, no 1,‎ , p. 3–5 (ISSN 0007-4403, DOI 10.3917/bupsy.481.0003, lire en ligne, consulté le )

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search