Renaissance carolingienne

Raban Maur (gauche), présenté par Alcuin (centre), dédicace son œuvre à l'archevêque Otgar de Mayence (droite). Liber de laudibus Sanctae Crucis, manuscrit de Fulda, vers 831-840.

La renaissance carolingienne (ou réforme carolingienne) est une période de renouveau de la culture et des études en Occident sous les empereurs carolingiens, aux VIIIe et IXe siècles. Sous Charlemagne (768-814), Louis le Pieux (814-840) et Charles le Chauve (843-877) principalement, des progrès sensibles sont effectués dans le monde des écoles chrétiennes, tandis que la cour attire des lettrés influents, dont Alcuin, Éginhard, Raban Maur, Dungal ou Jean Scot Érigène.

La renaissance carolingienne[1], première période de renouveau culturel majeur au Moyen Âge à l'échelle de l'Occident, est une période d'importants progrès intellectuels, notamment grâce à la redécouverte de la langue latine, à la sauvegarde de nombreux auteurs classiques, et à la promotion des arts libéraux.

Cette notion de « renaissance » a cependant été remise en cause par l'historiographie contemporaine, car elle présuppose qu'il y a eu effondrement de la culture entre l'époque romaine et l'époque carolingienne. Or, il a été mis en évidence que ce n'est pas le cas, le Haut Moyen Âge, autrefois qualifié d'« Âge sombre », étant en effet réhabilité. De plus, on pourrait parler de renaissances carolingiennes car cette période se distingue par plusieurs phases. Ainsi, les médiévistes désignent désormais celle-ci sous l'appellation de « réforme carolingienne »[2].

  1. BnF - Trésors carolingiens : Renaissance carolingienne
  2. Philippe Depreux, « Ambitions et limites des réformes culturelles à l'époque carolingienne », Revue historique, vol. 623, no 3,‎ , p. 721 (ISSN 0035-3264 et 2104-3825, DOI 10.3917/rhis.023.0721, lire en ligne, consulté le )

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