Richard II

Richard II
Illustration.
Richard II, anonyme, huile sur panneau de bois, fin du XIVe siècle, abbaye de Westminster.
Titre
Roi d'Angleterre et seigneur d'Irlande

(22 ans, 3 mois et 9 jours)
Couronnement à l'abbaye de Westminster
Prédécesseur Édouard III
Successeur Henri IV
Duc d'Aquitaine

(12 ans, 8 mois et 9 jours)
Prédécesseur Édouard III
Successeur Jean de Gand
Prince de Galles

(7 mois et 1 jour)
Prédécesseur Édouard de Woodstock
Successeur Henri de Lancastre
Biographie
Dynastie Plantagenêt
Date de naissance
Lieu de naissance Bordeaux (Aquitaine)
Date de décès (à 33 ans)
Lieu de décès Château de Pontefract, Yorkshire (Angleterre)
Sépulture Abbaye de Westminster
Père Édouard de Woodstock,
prince de Galles
Mère Jeanne de Kent
Conjoint Anne de Bohême
(1382 – 1394)
Isabelle de Valois
(1396 – 1400)

Signature de Richard II

Richard II
Monarques d'Angleterre

Richard II, né le à Bordeaux[Note 1] et mort le [Note 2] au château de Pontefract (Angleterre), est le huitième et dernier roi d’Angleterre de la dynastie directe des Plantagenêt. Il règne de 1377 à 1399, année de sa destitution par son cousin Henri de Lancastre.

Il règne dans une période de grande instabilité à l'époque de la guerre de Cent Ans et du Grand Schisme d'Occident. Les grandes nations détournent à leur profit le financement des « croisades » par les deux papes, soutenant ainsi leurs intérêts aux Pays-Bas, en Italie ou en Espagne. Le discrédit jeté sur la papauté permet aux prédicateurs lollards de diffuser les idées égalitaires et réformistes de John Wyclif à travers l’Angleterre. La bourgeoisie ou la paysannerie aisée n’hésitent pas à remettre en cause le pouvoir royal et à contester l’impôt au parlement et même dans la rue. L’influence de puissants princes comme Jean de Gand ou le duc de Bourgogne Philippe le Hardi contrebalance le pouvoir des rois, ce qui conduit les royaumes de France et d’Angleterre vers la guerre civile.

Fils d’Édouard de Woodstock (le « Prince Noir »), Richard naît sous le règne de son grand-père Édouard III, initiateur de la guerre de Cent Ans. Il lui succède en 1377, âgé de seulement dix ans, sous la tutelle pendant cinq ans de différents conseils de régence. Le premier événement marquant du règne est la révolte des paysans de 1381, durant laquelle le jeune roi joue un rôle majeur pour mettre fin à la rébellion.

Dans les années qui suivent, la dépendance du roi vis-à-vis de certains courtisans crée un mécontentement qui aboutit à la prise en main du gouvernement par une faction d'opposants, les Lords Appellant. Le roi reprend le contrôle en 1389 et il s’ensuit huit années de règne sans problèmes majeurs. Mais en 1397, il s'engage dans une politique de répression : beaucoup des Appellant sont alors exécutés ou exilés et les deux années suivantes sont souvent qualifiées de « tyranniques » par les historiens.

En 1399, après la mort de son oncle Jean de Gand (3 février), il déshérite le fils de ce dernier, Henri de Bolingbroke, alors en exil contraint. Mais au mois de juin suivant, Henri rentre secrètement en Angleterre avec une petite armée dans le but de s'emparer de la couronne. Ne rencontrant que peu de résistance, il réussit à capturer Richard II et à se faire couronner roi. Le Parlement le reconnaît aussitôt sous le nom de Henri IV, premier roi de la dynastie des Lancastre. Richard meurt en captivité l’année suivante, peut-être assassiné.

Richard était un homme de grande taille et intelligent. Bien qu’il ne fût probablement pas fou comme certains historiens l’ont parfois cru, il semble qu’il souffrait de troubles de la personnalité, particulièrement marqués à la fin de son règne. Moins enclin à la guerre que son père ou son grand-père, il cherche à mettre un terme à la guerre de Cent Ans qu’Édouard III avait entamée. Il cultive autour de lui une cour raffinée, qui privilégie les arts et la culture, contrastant fortement avec la cour fraternelle et militaire de son grand-père. Richard doit en grande partie sa réputation posthume à William Shakespeare qui, dans sa pièce Richard II, décrit les mauvais jugements du roi et sa déposition par Henri de Bolingbroke comme causes de la guerre des Deux-Roses, laquelle marque plus tard le XVe siècle. Les historiens contemporains contestent cette interprétation, sans toutefois ôter à Richard sa part de responsabilité dans sa propre destitution. La plupart des spécialistes s’accordent pour dire que même si ses manœuvres politiques n’étaient pas complètement irréalistes, la manière dont il les a menées n’était pas acceptable pour les autres responsables politiques, et que c’est ce qui l’a conduit à sa chute.
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