Royaume d'Italie (1861-1946)

Royaume d'Italie
(it) Regno d'Italia

1861–1946
(85 ans, 3 mois et 1 jour)

Drapeau
Drapeau du royaume d'Italie
Blason
Armoiries du royaume d'Italie
Devise en latin[1] : FERT[a]
Hymne en italien : Marcia Reale (« Marche royale »)
Description de cette image, également commentée ci-après
Planisphère représentant l'Italie et son Empire colonial en 1939.
Informations générales
Statut Monarchie constitutionnelle unitaire[2]
Régime totalitaire fasciste à parti unique ()
Texte fondamental Statut albertin[3]
Capitale Turin ()
Florence ()
Rome (à partir de 1871)
Langue(s) Italien
Religion Catholicisme
Monnaie Lire

Démographie
Population  
• 1861 21 777 334 hab.
• 1871 26 801 154 hab.
• 1911 34 671 377 hab.
• 1921 37 973 977 hab.
• 1936 42 993 602 hab.
Densité  
• 1861 87 hab./km2
• 1871 90,5 hab./km2
• 1911 121 hab./km2
• 1921 122,5 hab./km2
• 1936 136,8 hab./km2
Gentilé Italiens

Superficie
Superficie  
• 1861 250 320 km2
• 1871 296 305 km2
• 1936 310 190 km2
Histoire et événements
Proclamation du royaume d'Italie à Turin.
Loi Pica : première tentative pour endiguer le brigandage dans le Mezzogiorno.
21 et 22 septembre 1864 Massacre de Turin : l'armée royale et les Carabiniers répriment les manifestants qui protestent contre le transfert de la capitale à Florence.
Traité de Vienne : l'Empire d'Autriche abandonne la Vénétie à l'Italie après avoir perdu la guerre contre la Prusse et celle contre l'Italie.
Prise de Rome : le Latium est conquis par l'armée royale. Les États pontificaux sont annexés par décret royal, ce qui déclenche la « question romaine ». Le pape Pie IX, se considérant prisonnier du Vatican, refuse la loi des Garanties par l'encyclique Ubi nos et interdit aux catholiques toute participation à la vie politique par le Non expedit. Rome devient officiellement la capitale de l'Italie.
Guerre d'Érythrée.
Le scandale de la Banca Romana est révélé à la Chambre des députés.
Le maire de Palerme Emanuele Notarbartolo est assassiné. Le commanditaire est un député sicilien, Raffaele Palizzolo. C'est le premier assassinat politique perpétré par la Cosa nostra.
Première guerre italo-éthiopienne.
Bataille d'Adoua : l'armée royale est défaite. L'Empire éthiopien devient le premier pays à vaincre une puissance européenne.
Assassinat du roi Humbert Ier à Monza par un anarchiste, Gaetano Bresci.
Guerre italo-turque : l'Italie conquiert la Libye.
L'Italie entre dans la Première guerre mondiale après une période de neutralité. Le pays s'agrandit suite au Traité de Saint-Germain-en-Laye, notamment avec l'annexion des territoires du Haut-Adige, de Trente, d'Istrie et des villes de Trieste et de Zadar. Néanmoins, l'Italie n'obtient pas la ville de Fiume, ce qui entraîne une expédition militaire menée par Gabriele D'Annunzio, qui fut malgré lui l'un des inspirateurs du fascisme. Le Traité de Rapallo met un terme aux prétentions territoriales italiennes.
Biennio rosso : graves tensions sociales.
 –  Marche sur Rome : les faisceaux italiens convergent vers la capitale pour faire pression sur le gouvermenent et le roi Victor-Emmanuel III. C'est un coup d'État qui met fin au régime libéral en Italie. Le roi fait appel à Benito Mussolini qui forme un gouvernement.
Lois fascistissimes.
Les accords du Latran mettent un terme à la question romaine. La souveraineté du pape est réduite au seul État de la Cité du Vatican tandis que le catholicisme devient religion d'État.
Seconde guerre italo-éthiopienne : l'Empire éthiopien est annexé à l'Empire colonial.
Seconde Guerre mondiale : l'Italie reste neutre puis attaque la France ainsi que la Grèce. L'opération Barbarossa et les combats en Afrique vont avoir d'énormes conséquences sur l'armée royale tandis que Mussolini est renversé après l'invasion de la Sicile par les Alliés. La Wehrmacht envahit le nord de l'Italie qui devient la République sociale italienne. Le gouvernement et le roi se replient sur Brindisi. Mussolini est exécuté à la fin de la guerre.
 –  Naissance de la République italienne : les Italiens votent majoritairement lors d'un referendum pour abolir la monarchie et instaurer une république. Le roi Humbert II prend le chemin de l'exil avant la proclamation des résultats définitifs.
Roi d'Italie
Victor-Emmanuel II
Humbert Ier
Victor-Emmanuel III
1946 Humbert II
Président du Conseil des ministres
(1er) 1861 Camillo Cavour
Vittorio Emanuele Orlando
Benito Mussolini
(Der) Alcide De Gasperi
Président de la Chambre des députés
(1er) Urbano Rattazzi
(Der) Carlo Sforza (Consulta Nazionale)
Parlement du royaume d'Italie
Chambre haute Sénat ()
Chambre basse Chambre des députés ( puis )
Chambre des Faisceaux et des Corporations ()
Chambre unique Consulta Nazionale ()

Le royaume d'Italie est un ancien État ayant existé du — date de la proclamation du royaume — au [b]. Le royaume a été établi par l'unification de plusieurs états au cours d'un processus de plusieurs décennies, appelé le Risorgimento. Ce processus a été influencé par le Royaume de Sardaigne, gouverné par la maison de Savoie, qui était l'un des États prédécesseurs juridiques de l'Italie.

En 1866, l'Italie déclare la guerre à l'Empire d'Autriche dans une alliance avec le Royaume de Prusse et, après sa victoire, reçoit la région de Vénétie où se trouve Venise. Les troupes italiennes sont entrées dans Rome en 1870, mettant fin à plus d’un millénaire de pouvoir temporel du pape. Au cours des deux dernières décennies du XIXe siècle, l'Italie est devenue une puissance coloniale et, en 1882, elle a conclu une triple alliance avec l'Empire allemand et l'Autriche-Hongrie, après de forts désaccords avec la France sur leurs expansions coloniales respectives. Bien que les relations avec Berlin soient devenues très amicales, l'alliance avec Vienne est restée purement formelle, en partie à cause du désir de l'Italie d’acquérir le Trentin et Trieste restées à l'Autriche en 1866. Par conséquent, l'Italie a accepté l'invitation des Britanniques à se joindre aux puissances alliées pendant la Première Guerre mondiale, les puissances occidentales ayant promis une compensation territoriale au détriment de l'Autriche-Hongrie pour une participation plus généreuse que celle offerte par Vienne en échange de la neutralité italienne. La victoire de la guerre donne à l’Italie un siège permanent au Conseil de la Société des Nations, mais elle ne reçoit pas tous les territoires promis. Beaucoup parleront alors de « victoire mutilée ».

En 1922, Benito Mussolini organise une marche sur Rome et devient président du Conseil. Cela inaugure la période de l'Italie fasciste. Avec les lois fascistissimes, le régime devient totalitaire, écrasant toute opposition politique tout en favorisant la modernisation économique, les valeurs traditionnelles et l'expansion territoriale. En 1929, le gouvernement italien se réconcilie avec l'Église catholique romaine par les accords du Latran. qui accordent l’indépendance à la Cité du Vatican. La décennie suivante a été marquée par une politique étrangère agressive, l'Italie ayant lancé des opérations militaires réussies contre l'Éthiopie en 1935, l'Espagne en 1937 et l'Albanie en 1939. Cela a conduit à des sanctions économiques, au départ de la Société des Nations, à une autarcie économique croissante et à la signature d'alliances militaires avec l'Allemagne nazie et l'Empire du Japon.

L'Italie fasciste est entrée dans la Seconde Guerre mondiale en tant que membre de premier plan des puissances de l’Axe en 1940 et, malgré son succès initial, a été défaite en Afrique du Nord et en Union soviétique. Le débarquement allié en Sicile a conduit à la chute du régime fasciste et le nouveau gouvernement s'est rendu aux Alliés en septembre 1943. Les forces allemandes ont occupé le nord et le centre de l'Italie, établi la République sociale italienne, et ont restauré Mussolini comme dictateur. Par conséquent, l'Italie est tombée dans la guerre civile, avec l'armée royale et le mouvement de résistance en conflit avec les forces de la République sociale et ses alliés allemands. Peu après la reddition de toutes les forces fascistes en Italie, le mécontentement civil a déclenché un référendum institutionnel qui a établi une république et aboli la monarchie en 1946.


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  1. Ernest Babelon, « FERT », Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 62, no 6,‎ , p. 492-499 (ISSN 0065-0536, e-ISSN 1969-6663, lire en ligne, consulté le ).
  2. Pécout 2004, p. 194.
  3. Pécout 2004, p. 175.
  4. Attal 2007, p. 146.

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