Skanderbeg

Georges Kastrioti
« Skanderbeg »
Illustration.
Titre
Dominus Albaniæ

(24 ans)
Prédécesseur Jean Kastrioti
Successeur Gjon Kastrioti II (en)
Biographie
Nom de naissance Georges Castriote
Date de naissance
Lieu de naissance Croïa (Principauté castriote (en))
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décès Lezhë (République de Venise)
Nature du décès Paludisme[1]
Sépulture Lezhë
Nationalité Albanaise
Père Jean Kastrioti
Mère Vojsava Kastrioti (en)
Conjoint Donica
Entourage Nobles Albanais
Profession Seigneur, commandant militaire
Religion Catholique
Résidence Croïa

Georges Kastrioti (en albanais : Gjergj Kastrioti), plus connu sous le nom de Skanderbeg (en turc ottoman : اسکندر بگ, et en turc moderne : İskender Bey), né le à Croïa de Jean Kastrioti, noble albanais, et d'une mère albanaise Vojsava Kastrioti (en)[2],[3], et mort le à Lezhë, est un seigneur albanais du XVe siècle, considéré comme le héros national albanais pour sa résistance à l'Empire ottoman.

Le père de Skanderbeg était le seigneur albanais Jean (Gjon) Castriote et sa mère Vojsava Kastrioti, une princesse fille du seigneur de Polog (Macédoine du Nord actuelle), Dominicus alias Moncinus, lié à la famille Muzaka[4],[5]. Son père, seigneur de la moyenne Albanie, avait été obligé par les Ottomans de payer un tribut à l'Empire. Pour s'assurer de la loyauté de ses dirigeants régionaux, le sultan avait l'habitude de prendre leurs enfants en otage et de les élever à la cour ottomane. En 1413, Georges Castriote et ses trois frères furent emmenés par le sultan turc, Mehmed Ier. Il suivit l'école militaire de l'Empire ottoman, avec le futur sultan Mourad II, qui monte sur le trône en 1421 après la mort de son père, Mehmed Ier. Le sultan Mourad II lui confie de hautes charges militaires. Skanderbeg remporta plusieurs victoires militaires en Asie, agrandissant l'Empire pour le compte des Turcs. Après la mort de son père, le prince Gjon, le sultan, au lieu de lui conférer le titre paternel, occupe l'Albanie et installe un gouverneur à Croïa, leur fief ancestral. Skanderbeg déclare son indépendance le , hissant son drapeau rouge à l'aigle noir. Skanderbeg, ayant rejeté l'islam et l'Empire ottoman, devient défenseur de son pays et de la chrétienté dans les Balkans et l'Europe.

Il crée la ligue de Lezha le . Il rassemble la noblesse albanaise et parvient à tenir tête aux Turcs jusqu'à sa mort en 1468, en n'ayant sous ses ordres que quelques milliers d'hommes qu'il a lui-même formés et en faisant face à ce qui était alors une des plus importantes armées du monde. Il parvient à obtenir le soutien du royaume de Naples et des États pontificaux. Sa résistance entre dans la légende et a une répercussion jusque chez Ronsard ou Voltaire et fera même l'objet d'un opéra de Vivaldi, avant de devenir la figure centrale du nationalisme albanais.

Le surnom de Skanderbeg est d'origine turque : les Ottomans l'appellent Iskander Bey, c'est-à-dire « prince Alexandre », en référence à ses talents de chef militaire qui leur évoquent Alexandre le Grand. Par translittération, ce surnom est devenu Skënderbeu en albanais et Skanderbeg dans la plupart des langues européennes[6].

  1. Noli 1947, p. 38.
  2. (es) albanielepaysdesaigles, « Personnage de l’Histoire : Skanderbeg », sur albanielepaysdesaigles, (consulté le ).
  3. « Skanderbeg, le héros des Albanais, avait une mère slave », sur Courrier international, (consulté le ).
  4. Karl Hopf, Chroniques gréco-romanes : inédites ou peu connues, pub. avec notes et tables généalogiques., (lire en ligne).
  5. (en) « Voisava Kastrioti » [html], sur Albanian Studies.
  6. Paolo Jovio, Commentario delle cose de Turchi....con gli fatti et la vita di Scanderbeg, Venise, Aldus, p. MDXLI.

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