Tarot divinatoire

La Papesse, arcane majeur du tarot Visconti.

Le tarot divinatoire est un art divinatoire qui utilise les cartes du tarot de Marseille ou sous d'autre forme comme le tarot des anges ou tarot des égyptiens. Il s'agit d'une forme de cartomancie. C'est l'art de tirer les cartes, les tarots[1].

L'interprétation des cartes de tarot – comme oracle ou dans le cadre d'une approche plus psychologique – est parfois désignée par des néologismes, comme « tarologie ».

Cette pratique repose sur un ensemble de croyances, propres à l'occultisme, quant à l'existence de forces mystérieuses ou de liens invisibles entre les choses. Dans le milieu occultiste, de nombreuses théories attribuent à l'usage divinatoire des cartes de tarot, comme aux cartes elles-mêmes, des origines mythiques très diverses : Égypte ancienne, Bohémiens, etc..

Historiquement, la plus ancienne trace connue de l'approche des cartes de tarot comme instrument d'interprétation apparaît à Bologne dans la première moitié du XVIIIe siècle[2].

Un point marquant de son développement apparait vraisemblablement à la fin du XVIIIe siècle, dans l’œuvre d'Antoine Court de Gébelin immédiatement prolongée par Jean-Baptiste Alliette, dit « Etteilla », mais la source en est vraisemblablement italienne[3].

Au XIXe siècle, Eliphas Lévi développa une théorie qui, associant notamment les 22 cartes majeures (nommées « arcanes majeurs » à partir de 1863, en référence au lexique de Paracelse) aux 22 lettres de l'alphabet hébreu, est devenue la référence dans le milieu occultiste.

À partir du travail de Lévi, de nombreux jeux de tarot divinatoire ont été créés au tournant des XIXe et XXe siècles par différentes sociétés occultistes, essentiellement françaises et anglo-saxonnes, chacune désireuse de développer un jeu dont l'iconographie et la clé d'interprétation seraient conformes à sa doctrine.

Parmi les plus célèbres dérivés, on trouve le Tarot de Wirth, publié en 1889 par Stanislas de Guaïta et Oswald Wirth, et le Tarot Waite-Smith, publié en 1909 par Arthur Edward Waite et Pamela Colman-Smith.

  1. « tarologie », sur www.larousse.fr (consulté le )
  2. (en) Michael Dummett, « Tarot Cartomancy in Bologna », in The Playing Card, vol. 32, no 2, 2003, p. 79 « The sheet discovered by Pratesi is included in a folder containing miscellaneous documents, including a number dated 1772-3. However, because in the list the lowest court cards of Cups and Coins are each called Fantesca (Maid), but those of Swords and Batons Fante (Jack), we can date the list to the first half of the XVIII century: for after 1750 at the latest those court figures of the Tarocco bolognese and of the Primiera bolognese (the regular pack that shared a standard pattern with the Bolognese Tarot pack) reverted to being male in all four suits. Unfortunately, none of the four Papi (Empress, Emperor, Popess and Pope), nor any of the Moretti or Moors which replaced them in 1725, is among the 35 cards in the list: we therefore lack this indication of when in the first half of the XVIII century the list was compiled. It seems probable, however, that it was compiled after 1725, since it is more understandable that none of the four Moors was used for divination than that none of the four Papi was »
  3. Id. pages 79-80, « The earliest evidence of cartomancy with the Tarot pack in France dates from 1770; it is a passing reference to it in the book published in that year by the cartomancer Jean-Baptiste Alliette, usually known as Etteilla. 4 It may of course be that the practice had existed in France for some decades before this first mention of it in print; but it seems likely that it arose in Bologna before it did in France. »

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