Toni Negri

Toni Negri
Antonio Negri en 2009.
Fonction
Député
IXe législature de la République italienne
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
Villejuif
Nom dans la langue maternelle
Antonio NegriVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Partis politiques
Membre de
Mouvement
Influencé par
Œuvres principales
Empire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Antonio Negri dit Toni Negri, né le à Padoue en Italie et mort le à Villejuif[1], est un philosophe et homme politique italien[2]. Il est l'un des principaux animateurs de l'opéraïsme, un courant marxiste italien.

Accusé en 1979 d'avoir participé au meurtre d'Aldo Moro (accusation dont il sera acquitté), il fait quatre ans et demi d'incarcération préventive dans des prisons de haute sécurité, dans l'attente d'un procès qui ne vient pas, avant de choisir, à la faveur de son élection comme député en 1983, de s'exiler en France où il est protégé par la « doctrine Mitterrand ». Il est soutenu à la fois par Amnesty International qui dénonce l'incohérence des accusations portées contre lui, et par de nombreux intellectuels de gauche.

Établi en France, il enseigne à l'École normale supérieure, à l'université Paris-VIII, et au Collège international de philosophie. Lié depuis longtemps à Louis Althusser, sa rencontre avec Félix Guattari fait entrer sa réflexion politique en contact avec de grandes figures du post-structuralisme (Gilles Deleuze, Michel Foucault…), avec lesquelles il aura de nombreux échanges. Avec l'universitaire américain Michael Hardt, il co-écrit Empire, qui se veut « un Manifeste communiste pour notre temps » et aura beaucoup de succès au sein du mouvement altermondialiste.

Du fait de son exil français, il est condamné par contumace en 1986 à dix-sept ans et quatre mois de prison, pour association subversive et pour concours « moral » pour le vol d’Argelato, au cours duquel un policier avait été tué. Après son retour volontaire en Italie en juillet 1997, afin de poser, à distance de vingt ans, la question des réfugiés politiques italiens[3], il est incarcéré pour purger le reliquat de sa peine. Il fait six ans et demi de détention, dont la moitié en régime de « travail externe » puis de semi-liberté.

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. (it) « Toni Negri è morto, il leader di Autonomia Operaia è deceduto nella notte a Parigi », La Repubblica, (consulté le )
  3. Robert Maggiori, « Toni Negri, le retour du «diable» », Libération, (consulté le )

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