Trame bleue

La notion de trame bleue désigne généralement le réseau écologique et écopaysager constitué par les cours d'eau (dont le continuum fluvial) et les zones humides adjacentes ou en dépendant.

L'Europe a produit des Lignes directrices pour la constitution de réseaux écologiques fluviaux [1].
En France, la « Trame bleue » est la partie de la « Trame verte et bleue » qui concerne directement l'eau et les zones humides.
Elle fait partie depuis 2007 un des grands projets nationaux français issus du Grenelle de l'Environnement et devrait devenir avec les SDAGE un des outils majeurs de restauration écologique du territoire pour la France. Elle doit être déclinée dans les documents d'urbanisme.

La trame bleue inclut les milieux aquatiques, mais aussi toutes les ceintures de végétation qui caractérisent le gradient de zones humides
La trame bleue inclut aussi des milieux complexes et de transition tels que les estuaires
Les zones humides naturelles sont caractérisées par des bordures (écotones) complexes qu'il conviendra parfois de restaurer
Des équilibres difficiles sont à trouver entre les besoins de naturalité nécessaire à la biodiversité et les aménagements de mise en sécurité (ici sur le gave de Pau près d'Argelès-Gazost dans les Hautes-Pyrénées)
Des milieux semi-naturels tels que fossés, watringues, etc, et leur bordure sont aussi des éléments d'une trame bleue
Les zones naturellement inondables sont également des éléments majeurs de ce réseau écologique particulier. C'est par exemple là que les brochets se reproduisent.
Les vasières, quand elles ne sont pas polluées sont aussi des habitats de première importance
Les grandes zones humides sont souvent comme ici situées dans les vallées, mais il existe aussi un important réseau de zones humides alimentées par des nappes perchées, et un réseau hydrographique qui descend des montagnes jusqu'aux estuaires

Le principe de cette trame, issu d'une large concertation est en accord avec divers conventions et accords mondiaux, plusieurs directives européennes, mais l'État, les collectivités et un grand nombre d'acteurs doivent encore le traduire et le décliner localement (cartographie ainsi qu'en stratégies locales concertées, et en gestion intentionnelle qui sera à évaluer aux échelles locales et globales.
Ce projet introduit pour la première fois dans le droit français la notion de continuité écologique. Il a été en 2009 traduit et proposé [2] dans une proposition de loi (dite « loi Grenelle II »), et divers documents ou projets d'orientation et guide méthodologique font l'objet en 2008 et 2009 de consultations et améliorations.

Sa mise en œuvre se déroulera sur plusieurs années et fait partie d'un ensemble de mesures pour la biodiversité, introduites ou précisées dans la loi Grenelle II (qui propose aussi une certification de la qualité environnementale des exploitations agricoles, renforce la protection des zones humides et de la qualité des eaux et admet -au travers d'une stratégie nationale de la mer - l'importance de la biodiversité marine dont la France est l'un des premiers responsables en termes de surface maritime (outre-mer) et de nombre d'espèces ou d'habitats concernés [3].

  1. Lignes directrices pour la constitution de réseaux écologiques fluviaux Par Edith Wenger
  2. NOR:DEVX0822225L/Bleue-1 Voir « Chapitre II (« Trame verte, trame bleue ») »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) du texte de projet de loi portant engagement national pour l’environnement, soumis à délibération du conseil des ministres
  3. Extrait d'un compte rendu du Conseil des ministres du portant sur la loi Grenelle II (sur le site de l'Assemblée nationale)

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