Typologie webero-troeltschienne

La typologie webero-troeltschienne est une classification sociologique des mouvements religieux développée à l'origine par Max Weber et son élève et collègue Ernst Troeltsch.

Elle les décrit par rapport à un idéal-type « Secte » ou « Église », ce que Françoise Champion résume ainsi[1] :

«  Selon [Weber et Troeltsch], on naît dans l'Église, qui est coextensive à la société, mais on entre dans la secte par conversion. Selon eux, également, l'Église accepte un compromis avec le monde, alors que la Secte la récuse. Enfin, dans l'Église, il y a deux catégories de personnes : clercs ou religieux d'un côté, laïcs de l'autre. Aux premiers, une morale exigeante ; aux seconds, une morale plus accessible. Cette distinction clercs-laïcs ne se retrouve pas dans la Secte : tous les membres y sont, en principe, égaux et tous sont soumis à la même morale exigeante. »

Cette typologie sera reprise et affinée par d'autres sociologues, comme Bryan Wilson, qui développera[2] une nouvelle classification des sectes religieuses : conversionnistes (conversion intérieure), révolutionnaires (Dieu transformera le monde), introversionnistes (rupture d'avec le monde corrompu), manipulatrices (techniques d'accès à la réussite), thaumaturgiques (intervention miraculeuse de Dieu), réformistes (réforme volontaire de la conscience), utopistes (reconstruction sociale à partir de la religion)[3].

Créée pour décrire les mouvements chrétiens, en particulier les « sectes protestantes » nées au XIXe siècle, elle est plus difficilement applicable aux autres religions, et aux nouveaux mouvements religieux apparus à la fin du XXe siècle.

  1. « "Sectes", entre guillemets », Actualité des religions, no 6,‎ , p. 40
  2. (en) Bryan R. Wilson, Religious sects : A sociological study, McGraw-Hill,
  3. Les sectes, approche sociologique et typologie

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