Vili (peuple)

Vili
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Jeune garçon de type Vili au début du XXe siècle (vers 1905)

Populations importantes par région
Drapeau de la république du Congo République du Congo 100 000
Drapeau du Gabon Gabon 20 000
Autres
Langues Vili
Ethnies liées

Les Vili forment un peuple bantou d'Afrique centrale, établi dans le sud-ouest du Gabon, en République du Congo, en Angola et en République démocratique du Congo. En République du Congo ils sont présents dans deux départements, Kouilou et Pointe Noire, et également nombreux dans Brazzaville. C'est un sous-groupe des Kongos[1].

Avec les Yombé, les Lumbu, les Vungu, les Punu et les Kugni, ils ont vécu harmonieusement au sein du royaume de Loango[2]. Ils ont développé avec les Kugni, le Bundiku[3],[2], une relation de bon voisinage afin d'éviter les conflits.

La société vili est matrilinéaire. Sa culture, outre une langue, est caractérisée par un système de mesure original[4],[5] et par une spiritualité dont les Nkisi, Nkisi Konde ou fétiches à clous, sont la célèbre représentation physique.

Alors qu'une abondante documentation existe concernant l'histoire du royaume du Kongo, le Loango est beaucoup moins desservi par les sources écrites.

Les Vili ont très tôt entretenu des relations d'égal à égal avec les Occidentaux, notamment dans les échanges commerciaux[6],[7]. Mais ce contact avec l'Occident va vite tourner en leur défaveur. Le commerce triangulaire va certes enrichir une infime minorité de courtiers autochtones, mais il va surtout déséquilibrer la structure sociétale du pays vili. Les épidémies de trypanosomiase (maladie du sommeil), de variole, le portage à dos d'hommes vont diminuer de façon drastique la population de ce peuple[8].

Mais c'est surtout pendant la colonisation française que va s'accélérer son acculturation, notamment l'utilisation de la langue française et de la culture occidentale dans tous les moments de la vie courante (école, administration, milieu familial...), l'utilisation des langues véhiculaires ou vernaculaires telles que le kituba (créole kikongo) ou le lingala, notamment à Pointe-Noire, carrefour de concentration des populations venues de l'intérieur du pays ou d'ailleurs.

  1. (en) J. S. Olson, The Peoples of Africa : An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, , 681 p. (ISBN 978-0-313-27918-8, lire en ligne), p. 584
  2. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :24
  3. Joseph Tchiamas, Coutumes traditions et proverbes vilis, Paris, Books on Demand, (ISBN 978-2-322-01524-5, lire en ligne)
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  8. M. Chabeuf, « Anthropologie physique du Moyen-Congo et du Gabon méridional », Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, vol. 10, no 2,‎ , p. 99–101 (DOI 10.3406/bmsap.1959.2735, lire en ligne, consulté le )

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