William Lloyd Garrison

William Lloyd Garrison
William Lloyd Garrison
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Éditeur, journaliste, écrivain, réformateur social, abolitionnisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
James Holley Garrison (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Helen Eliza Garrison (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
George Thompson Garrison (d)
William Lloyd Garrison (d)
Wendell Phillips Garrison (en)
Francis Jackson Garrison (d)
Mateo (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Idéologie
Membre de
American Anti-Slavery Society
New England Non-Resistance Society (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
signature de William Lloyd Garrison
Signature

William Lloyd Garrison ( à Newburyport, dans le Massachusetts à New York) est un abolitionniste et directeur de publication américain qui a consacré sa vie à lutter contre l'esclavagisme et les préjudices fondés sur la race, en prônant une réforme morale et apolitique pour l'émancipation immédiate de tous les esclaves, qu'il voyait comme une nécessité absolue découlant de la doctrine chrétienne de « non-résistance », liée à la reconnaissance des droits égaux pour les femmes, et seule compatible avec la Règle d'or, le droit naturel et les idéaux républicains.

Il a été un instigateur de l'American Anti-Slavery Society et un meneur zélé de la lutte pour l'abolition de l'esclavage et la reconnaissance des droits des Noirs en Amérique, en dédiant à cette cause le journal le Liberator qu'il a fondé et publié à Boston de 1831 à 1865, et en créant diverses organisations militantes dont l'American Anti-Slavery Society / Société anti-esclavagiste américaine. Avec l'ardeur intellectuelle et la hardiesse que Garrison a insufflée dans ces organisations, opérées dans le respect scrupuleux de la liberté de conscience et de la presse, l'esclavage est devenu la question centrale de toute une génération, et la démonstration a été faite que « la persuasion morale est une méthode viable de changement social »[1].

Garrison a été « méprisé mais écouté » avant la Guerre de Sécession, et « honoré mais ignoré » durant la période de Reconstruction qui s'est ensuivie[2]. Sa lutte contre l'esclavage a été victorieuse, mais son désir de voir disparaitre la ségrégation raciale ne s'est jamais réalisé. Son œuvre d'éducateur moral de l'opinion publique américaine, et de polémiste, est la clé de voute du grand mouvement historique qui a permis d'établir le « pont » entre la Déclaration d'Indépendance et la Constitution des États-Unis, en ce qui concerne la citoyenneté et les droits civiques[3]; mais les versions superficielles de l'histoire, qui sont romantiques et patriotiques, n'en retiennent généralement que l'aboutissement, soit le décret du XIIIe amendement par Abraham Lincoln en 1865[4].

L’œuvre de Garrison est rapidement tombée dans l'oubli, même si de son vivant Abraham Lincoln[5], Victor Hugo[6] et John Stuart Mill[7] en ont fait l'éloge, Henry David Thoreau s'en est inspiré, et que, par la suite, Léon Tolstoï la situait en lien direct avec sa philosophie chrétienne, qu'elle donnait une impulsion à certains des premiers mouvements pour les droits des femmes, et que Martin Luther King en a été non seulement le continuateur mais en fait l'imitateur, en joignant l'agitation politique à la « vision » d'un idéal moral.

  1. Mayer, Henry. All On Fire; William Lloyd Garrison and the abolition of slavery. New York; W. W. Norton & Company, 1998, p. 426 et 589.
  2. Mayer, Henry. All On Fire; William Lloyd Garrison and the abolition of slavery. New York; W. W. Norton & Company, 1998, p. 617.
  3. Mayer, Henry. All On Fire; William Lloyd Garrison and the abolition of slavery. New York; W. W. Norton & Company, 1998, p. 560 et 574.
  4. Mayer, Henry. All On Fire; William Lloyd Garrison and the abolition of slavery. New York; W. W. Norton & Company, 1998, p. 539.
  5. NOTE : Lincoln a confié à l'un de ses généraux, Daniel H. Chamberlain, qu'il se considérait « seulement comme un instrument dans la lutte » anti-esclavage ; que « la logique et le pouvoir moral de Garrison, et le sentiment anti-esclavagiste dans le peuple et dans l'armée ont tout fait ». Mayer, Henry. All On Fire; William Lloyd Garrison and the abolition of slavery. New York; W. W. Norton & Company, 1998, p. 568.
  6. Mayer, Henry. All On Fire; William Lloyd Garrison and the abolition of slavery. New York; W. W. Norton & Company, 1998, p. 297.
  7. Mayer, Henry. All On Fire; William Lloyd Garrison and the abolition of slavery. New York; W. W. Norton & Company, 1998, p. 618.

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