William Lyon Mackenzie King

William Lyon Mackenzie King
Illustration.
William Lyon Mackenzie King photographié par Yousuf Karsh le 15 avril 1941.
Fonctions
10e premier ministre du Canada

(13 ans et 23 jours)
Monarque George V
Édouard VIII
George VI
Gouverneur John Buchan
Alexander Cambridge
Harold Alexander
Gouvernement Mackenzie III
Prédécesseur Richard Bedford Bennett
Successeur Louis St-Laurent

(3 ans, 10 mois et 13 jours)
Monarque George V
Gouverneur Julian Byng
Freeman Freeman-Thomas
Gouvernement Mackenzie II
Prédécesseur Arthur Meighen
Successeur Richard Bedford Bennett

(4 ans et 6 mois)
Monarque George V
Gouverneur Julian Byng
Gouvernement Mackenzie I
Prédécesseur Arthur Meighen
Successeur Arthur Meighen
Secrétaire d'État aux Affaires externes

(10 ans, 10 mois et 11 jours)
Premier ministre Lui-même
Prédécesseur Richard Bedford Bennett
Successeur Louis St. Laurent

(3 ans, 10 mois et 13 jours)
Premier ministre Lui-même
Prédécesseur Arthur Meighen
Successeur Richard Bedford Bennett

(4 ans, 5 mois et 30 jours)
Premier ministre Lui-même
Prédécesseur Arthur Meighen
Successeur Arthur Meighen
Biographie
Nom de naissance William Lyon Mackenzie King
Date de naissance
Lieu de naissance Berlin (Ontario, Canada)
Date de décès
Lieu de décès Chelsea (Québec, Canada)
Nature du décès Pneumonie
Sépulture Cimetière Mount Pleasant, Toronto, Ontario
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Canada
Père John King
Mère Isabel Grace Mackenzie
Fratrie Isabel Christina Grace
Janet Lindsey
Dougall Macdougall
Entourage Joan Patteson
Diplômé de University College
Osgoode Hall Law School
Université de Chicago
Université Harvard
Profession Haut fonctionnaire
Consultant industriel
Religion Chrétien presbytérien

Signature de William Lyon Mackenzie King

William Lyon Mackenzie King
Premiers ministres du Canada

William Lyon Mackenzie King (), communément appelé Mackenzie King, est un homme d'État canadien. Il est le 10e premier ministre du Canada, pendant trois mandats non consécutifs, de 1921 à 1926, de 1926 à 1930 et de 1935 à 1948. Libéral, il est le principal homme politique du Canada durant l'entre-deux-guerres, puis durant les années 1940.

Il est surtout connu pour avoir dirigé le pays tout au long de la Seconde Guerre mondiale, où il mobilisa l'argent, l'équipement et les volontaires Canadiens pour soutenir le Royaume-Uni, et plus largement les Alliés, tout en stimulant l'économie et en maintenant le moral sur le front interne. Avec un total de 21 ans et 154 jours au pouvoir, il est l'homme politique qui a occupé le plus longtemps de poste de premier ministre dans toute l'histoire du Canada. Formé en droit et en travail social, il s'intéresse vivement à la condition humaine (enfant, sa devise était « Aidez ceux qui ne peuvent pas s'aider eux-mêmes ») et joue un rôle clé dans la mise en place de l'État-providence canadien[1].

King accède à la direction du Parti libéral en 1919. Prenant la tête d'un parti amèrement déchiré pendant la Première Guerre mondiale, il réconcilie les factions, réunifie le parti et le conduit à la victoire aux élections fédérales de 1921. Son parti n'est pas au pouvoir pendant les jours les plus durs de la Grande Dépression (1930-1935), et il ne revient qu'au moment où l'économie repart à la hausse. Il se charge personnellement des relations complexes avec les Prairies, tandis que ses principaux collaborateurs Ernest Lapointe et Louis St-Laurent répondent habilement aux demandes des Canadiens français.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il évite soigneusement les débats sur la conscription, le nationalisme et l'ethnie, qui avaient profondément divisé le Canada lors la guerre précédente. Bien que peu d'innovations politiques majeures ont lieu au cours de son troisième mandat, il peut synthétiser et adopter un certain nombre de mesures qui avaient atteint un large soutien au niveau national. Les universitaires attribuent le long mandat de King en tant que chef de parti à son large éventail de compétences adaptées aux besoins du Canada[2].

Il comprend habilement le fonctionnement du capital et du travail. Très sensible aux nuances de la politique publique, il est un bourreau de travail doté d'une intelligence fine et pénétrante ainsi que d'une grande compréhension des complexités de la société canadienne. Technocrate réformateur, il considère la médiation managériale comme essentielle à la société industrielle, et il souhaite que son parti représente le corporatisme libéral pour créer l'harmonie sociale. King s'efforce d'apporter du compromis à de nombreux éléments concurrents et conflictuels, en ayant recours aux actions gouvernementales. Il dirige son parti pendant 29 ans et établit la réputation du Canada comme une puissance moyenne, pleinement engagée dans l'ordre international[3],[4],[5].

Les biographes de King s'accordent sur les caractéristiques personnelles qui le distingue : il n'a pas le charisme de plusieurs de ses contemporains, comme Franklin Roosevelt, Winston Churchill ou Charles de Gaulle. Il manque d'une présence imposante ou d'un talent oratoire ; sa meilleure écriture est académique et elle ne trouve pas un écho parmi l'électorat[6]. Froid et manquant de tact dans les relations humaines, il eut de nombreux alliés politiques, mais très peu d'amis personnels et ne s'est jamais marié. Il garda secret ses croyances dans le spiritualisme et le recours à des médiums, pour rester en contact avec ses proches décédés et en particulier avec sa mère ; et il laissa cette intense spiritualité déformer sa compréhension d'Adolf Hitler, tout au long de la fin des années 1930[7].

King est classé comme un des plus grands premiers ministres du Canada aux côtés de John A. Macdonald et Wilfrid Laurier. Il est considéré comme faisant partie des plus grandes personnalités canadiennes. Cependant, le politologue Ian Stewart déclare en 2007 que les militants libéraux n'ont qu'un vague souvenir de lui[8], mais en revanche l'historien Jack Granatstein déclare que « les érudits ont exprimé peu d'admiration pour King l'homme, mais ont offert une admiration sans bornes pour ses compétences politiques et son attention à l'unité canadienne »[9].

  1. Allan Moscovitch, « Welfare State », dans The Canadian Encyclopedia, , online éd. (lire en ligne) (consulté le )
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  2. H. Blair Neatby, Mackenzie King: Widening the Debate, Macmillan of Canada, , « King and the Historians »
  3. « William Lyon Mackenzie King » dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 17, Université Laval/Université de Toronto, 2003–.
  4. Michael Bliss, Right Honourable Men: The Descent of Canadian Politics from MacDonald to Mulroney, Harper Collins, , 123–184 p. (lire en ligne)
  5. John C. Courtney, « Prime Ministerial Character: An Examination of Mackenzie King's Political Leadership », Canadian Journal of Political Science, vol. 9, no 1,‎ , p. 77–100 (DOI 10.1017/S0008423900043195)
  6. Mackenzie King: Widening the Debate, Macmillan of Canada,
  7. J. L. Granatstein, Mackenzie King: His life and world, McGraw-Hill Ryerson, (lire en ligne Inscription nécessaire)
  8. Ian Stewart, « Names Written in Water: Canadian National Leaders and Their Reputations among Party Members », Journal of Canadian Studies, vol. 41, no 1,‎ , p. 31–50 (DOI 10.3138/jcs.41.1.31, S2CID 142565261, lire en ligne Inscription nécessaire)
  9. J.L. Granatstein, « King, (William Lyon) Mackenzie (1874–1950) », dans Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne Accès payant)

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