Bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki

Bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki
Description de cette image, également commentée ci-après
Images des champignons atomiques à Hiroshima (à gauche) et Nagasaki (à droite).
Informations générales
Date et
Lieu Hiroshima et Nagasaki, empire du Japon
Issue Capitulation du Japon
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon
Forces en présence
Armée de l'air des États-Unis
Pertes

Hiroshima : 68 000 à 140 000 morts
Nagasaki : 35 000 à 80 000 morts
Total : 103 000 à 220 000 morts

Seconde Guerre mondiale
Guerre du Pacifique

Coordonnées 34° 23′ 41″ nord, 132° 27′ 17″ est

Les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki, ultimes bombardements stratégiques américains au Japon, ont lieu les et sur les villes d'Hiroshima (340 000 habitants) et de Nagasaki (195 000 habitants). Hiroshima est le siège de la 5e division de la deuxième armée générale et le centre de commandement du général Shunroku Hata, et Nagasaki est choisie comme cible plutôt que la cité historique de Kyoto.

Utilisant a posteriori[1] le prétexte du rejet par les dirigeants japonais des conditions de l'ultimatum de la conférence de Potsdam, les États-Unis souhaitent imposer au Japon sa reddition sans condition, l'éviction de l'empereur Hirohito et l'adoption d'un régime politique démocratique. Le gouvernement américain souhaite aussi, puisque la bombe A est désormais opérationnelle (Little Boy à l'uranium, Fat Man au plutonium), la tester en grandeur nature et montrer aux autres pays, en particulier à l'URSS, la supériorité de feu décisive qu'elle donne à l'Amérique, ce qui fait de ces bombardements un annonciateur de la guerre froide. Ces bombardements, que certains considèrent comme l'un des principaux crimes de guerre des Alliés, demeurent la seule utilisation de l'arme nucléaire durant un conflit.

C'est finalement le 14 août, à la suite de ces bombardements, mais aussi de l'invasion soviétique de la Mandchourie commencée le et de la reddition de l'armée japonaise du Guandong le , que le gouvernement japonais cède et accepte sa capitulation. Moins d'un mois plus tard, la signature des actes de capitulation du Japon le en baie de Tokyo marque la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le nombre de personnes tuées par l'explosion, la chaleur et la tempête de feu consécutive est difficile à déterminer et seules des estimations sont disponibles, allant de 103 000 à 220 000 morts, sans compter les cas ultérieurs de cancers (plusieurs centaines) ou autres effets secondaires. Les survivants des explosions, les hibakusha, sont devenus le symbole d'une lutte contre la guerre et les armes atomiques à travers le monde.

L'impact de ces bombardements fait craindre par la suite l'usage de l'arme atomique dans une guerre nucléaire, un effet à la base de la dissuasion nucléaire qui a largement pesé dans les choix stratégiques de guerre froide.

  1. Cécile Dauvergne, « Japon, 1945 : l'inefficacité stratégique de la bombe atomique », La Revue d'Histoire Militaire,‎ (lire en ligne)

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