Logo OneCoin sur la porte des bureaux de OneCoin à Sofia (Bulgarie) en 2016
OneCoin est un système de Ponzi[1],[2] présenté comme une cryptomonnaie par des sociétés offshore basées en Bulgarie[3], OneCoin Ltd (immatriculée à Dubai) et OneLife Network Ltd (immatriculée au Belize), fondées par Ruja Ignatova avec Sebastian Greenwood[4],[5]. OneCoin est considérée comme un système de Ponzi de par sa structure organisationnelle et par l'implication de personnes-clés de OneCoin dans des escroqueries similaires par le passé[4],[6]. The Times l'a décrit comme « l'une des plus grosses escroqueries de tous les temps »[7]. La justice américaine avance le chiffre de 3 millions de victimes dans le monde[8].
Le parquet américain pense que le système a rapporté environ 4 milliards de dollars au niveau mondial[9]. En Chine, les forces de l'ordre ont récupéré 1,7 milliard de yuans (267,5 millions de dollars), et poursuivent 98 personnes[10]. Ruja Ignatova a disparu en 2017, à peu près au même moment où les autorités américaines émirent un mandat secret pour son arrestation ; elle fut remplacée au sein de l'organisation par son frère, Konstantin Ignatov. La plupart des dirigeants ont maintenant disparu ou ont été arrêtés. Greenwood a été arrêté en 2018[11], tout comme Ignatov en [12],[13]. En , Ignatov a plaidé coupable à des accusations de blanchiment d'argent et de fraude. La peine maximale encourue pour ces accusations est de 90 ans de prison[14].
Bien qu'en France, les autorités (que ce soit l'AMF ou la DGCCRF) n'aient pas émis d'avertissement sur OneCoin[8], c'est le cas dans de nombreux autres États, comme l'Italie, la Chine, l'Inde, la Croatie, la Thaïlande, le Vietnam. Fin 2018, au moins 25 pays avaient ouvert une enquête contre OneCoin[15].
Le , la BBC a publié une enquête détaillée sur OneCoin et Ruja Ignatova intitulée Cryptoqueen: How this woman scammed the world, then vanished. La BBC a également produit un podcast, The Missing Cryptoqueen, sur le sujet. Les journalistes pensent qu'Ignatova réside à Francfort sous une fausse identité[16]. Plusieurs sources laissent à penser qu'elle aurait eu recours à la chirurgie esthétique pour échapper au FBI.